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Le racisme anti-blanc n'existe pas

En tant que personnes blanches, nous ne sommes pas victimes de racisme, puisque nous constituons la norme sociale. Nous sommes donc favorisé.e.s et privilégié.e.s en ce sens.

Le mot privilège n’est pas négatif, tout comme il ne signifie pas l’absence de toutes difficultés et/ou d’efforts. Dire que les personnes blanches ne sont pas victimes de racisme et qu’elles sont en situation de privilège, ce n’est pas insinuer que leurs vies seront parfaites. Ça signifie seulement que les difficultés vécues ne seront pas causées ou empirées par le fait qu’elles sont blanches. Elles peuvent évidemment vivre des injustices, tout comme d’autres formes d’oppressions (liées aux genres, orientations sexuelles, conditions de santé, poids, etc.). Par contre, toutes ces injustices n’ont aucun lien immédiat avec leur couleur de peau.

Et si une personne se fait insulter en lien avec le fait qu’elle est blanche, ce n’est toujours pas du racisme. Pour être considéré comme l’étant, il doit s’agir de comportements systémiques, c’est-à-dire qui sont vécus par toutes les personnes du groupe concerné. La très grande majorité des personnes blanches ne se feront jamais insulter ou juger parce qu’elles sont blanches. Il s’agit de cas isolés qui n’ont aucun impact sur leur sécurité quotidienne, ni sur leur accès aux besoins de base.

Pour les personnes racisées*, le racisme interfère dans toutes les sphères de leurs vies, et ce, à tous les jours. Il ne s’agit pas de situations individuelles et de cas isolés : cette oppression est présente en tout temps et influence directement la façon dont iels sont traité.e.s. Iels ont plus de difficulté à trouver un logement et un travail. Iels sont les principales victimes des violences policières. Iels font face à des risques de jugement, de violence et d’agressions au quotidien. Leur sécurité est réellement menacée dans beaucoup de contextes, et ce, uniquement parce qu’iels ne sont pas blanc.he.s.

Le fait de prendre conscience des notions de privilèges n’invalide en rien le vécu de qui que ce soit. C’est seulement une manière de déconstruire toutes ces pensées oppressives qu’on nous inculque socialement. Il ne faut pas le prendre personnel lorsqu’on mentionne que nous sommes privilégié.e.s. C’est social et général et c’est un fait. Pas un reproche, ni un défaut.

Le problème, ce n’est pas d’être privilégié.e. C’est de ne pas le reconnaître et de continuer la propagation réelle du racisme.

*Ce terme est employé dans le milieu militant et ne fait pas référence aux races biologiques, qui n'existent pas. Il fait référence aux races sociales.
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