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Noyé·e dans mon anxiété

TW : Pédocriminalité


Être terrifié·e à l’idée de faire volontairement du mal à son bébé, de tuer une personne, de sauter par une fenêtre, de se blesser avec des couteaux, d’agresser sexuellement un enfant.

Ce ne sont que quelques exemples de phobies d’impulsions, des peurs irrationnelles qui deviennent de réelles obsessions. Elles envahissent les pensées et deviennent si intrusives que le quotidien semble de plus en plus difficile. Elles s’imposent dans la conscience des personnes affectées, qui malgré les efforts constants, ne réussissent pas à s’en défaire.

Ce sont des pensées intrusives qui sont « injustifiées », dans le sens qu’elles ne résultent jamais d’une volonté ou d’un désir de passer à l’acte, mais bien d’une crainte extrême d’être une « mauvaise personne » ou de blesser autrui.

Les personnes qui ont la phobie d’impulsion pédophile sont complètement terrorisées à l’idée de l’être. Elles se questionnent mentalement d’une manière obsédante pour vérifier si c’est le cas, alors qu’elles n’éprouvent dans les faits aucune attirance envers les enfants et ne sont pas pédocriminelles.

C’est aussi fréquent chez les personnes qui viennent d’avoir un bébé. Qui s’imaginent lui faire du mal, qui perdent complètement confiance en leurs capacités et se voient comme de mauvais parents. Leur confiance et leur vision d’elles-mêmes est affectée négativement, ce qui accentue ces doutes.

Certain·e·s en viennent à se débarrasser de tout objet coupant par peur de se blesser, même si iels n’ont pas d’idées suicidaires ni le « désir » de s’automutiler. Ces personnes peuvent se convaincre qu’elles seraient capables de faire de telles choses au point d’éviter toutes situations « à risque ».

Plusieurs phobies d’impulsions peuvent aussi être liées à des traumatismes vécus, qui génèrent une grande anxiété puis se transforment peu à peu en troubles obsessionnels de la pensée.

Sauf que les phobies d’impulsions ne résultent pas en des passages à l’acte. Ce sont des pensées irrationnelles, qui sont semblables ou peuvent faire partie des TOC. Peu de personnes en parlent à des professionnel·le·s et encore moins à leur entourage à cause des tabous et de la peur du jugement. Ce sont pourtant des troubles qui se soignent avec du soutien psychologique.

Même si on n’entend pratiquement jamais parler des phobies d’impulsions, elles sont réelles et touchent plus de personnes qu’on le pense. Des personnes affectées par l’anxiété qui ne sont ni dangereuses, ni mauvaises.

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