Parapluie anti-déprime
On essaie souvent de contrôler l’ensemble de nos émotions plus négatives, d’empêcher les larmes de couler, de refouler la déprime interne qui est pourtant si difficile à vivre.
On a l’impression que c’est une honte absolue de se sentir mal, de manquer d’énergie et de motivation pour fonctionner.
On souhaite seulement continuer encore et toujours le rythme effréné du quotidien, ne pas arrêter, ne jamais être malade. Surtout pas lorsque les blessures sont internes et mentales.
C’est moins compliqué et dérangeant pour tout le monde d’avoir une petite grippe. Pas de malaise, pas de jugement dans l’oeil à chaque regard évitant.
Un trouble de santé mentale. Comme ces mots sont épeurants et éloignent soudainement l’entourage.
La vision entretenue envers soi-même se modifie au fil des jours, se dégrade à coups de dévalorisation et de culpabilité qui semblent infinies. On vaut rien. On est faibles. On est lâches. On manque de motivation. Tout est de notre faute.
Ces pensées deviennent tellement envahissantes que l’espace restant pour le positif disparaît. Les journées qui passent deviennent un fardeau, tout comme notre personne nous semble aussi le devenir pour la planète entière.
Du moins, c’est ce qu’on croit fermement. Ce n’est pourtant pas la réalité.
La réalité, c’est qu’être touché.e par un trouble de santé mentale n’est pas honteux, et n’est jamais synonyme de faiblesse, ni de lâcheté. Il s’agit de conditions de santé, qui doivent être respectées, légimitées et encadrées, comme n’importe quel autre souci de santé, qu’il soit physique ou mental.
Une personne atteinte n’est pas coupable, fautive et responsable de ses symptômes, de ses troubles et de son état. Elles vaut énormément et tout autant que les autres : elle n’est pas et ne sera jamais un fardeau. Sa vie est sincèrement importante, tout comme l’entièreté de sa personne.
Elle mérite complètement d’être aimé.e, écouté.e et entouré.e.